MAUPITI
MAUPITI est la plus petite et la plus isolée des Îles hautes de la Société. Située à 40 milles à l’Ouest de sa grande sœur Bora Bora, elle y est souvent comparée; toutes deux possèdent d’impressionnants pics rocheux s’élevant au-dessus d’un magnifique lagon peu profond et une végétation luxuriante.
MAUPITI peut aussi paraître aux antipodes de sa célèbre voisine, puisqu’elle a échappé au développement touristique.
Elle se révèle donc plus authentiquement polynésienne, davantage sauvage et discrète. Cette idée nous plaît évidemment, même si nous apprécions chaque escale pour sa différence.
La passe de MAUPITI est réputée pour être parfois difficilement praticable dû à son courant sortant qui peut atteindre jusqu’à 9 nœuds! N’entre pas qui veut! Les guides nautiques conseillent de s’y introduire entre 6h et 7h le matin afin de bénéficier d’un plus faible courant. Devinez à quelle heure nous y sommes entrés? 6h15!
Intensité, qualificatif qui lui va comme un gant!
Puis, de l’autre côté, s’offre à nous un petit paradis…
Lors de notre séjour à MAUPITI, les conditions sont idéales; il fait beau, il fait chaud et le vent a beaucoup faibli. Nous sommes de nouveau actifs! Nous nous adonnons à une panoplie d’activités allant de promenades sur le lagon, marche sur les motu, natation et randonnée pédestre.
Un ciel bleu, des cocotiers, du sable blond, une eau limpide; un cadre enchanteur!
D’une circonférence de 10km, il est facile de faire le tour du lagon en annexe. Très peu profond, à certains moments, nous devons marcher aux côtés de notre embarcation; je trouve ça pas mal exotique!
Nous rencontrons Alexandre, qui fait le bonheur d’Olivier en lui permettant de monter à bord de sa pirogue. Un bel échange nous permettant d’en connaître davantage sur son mode de vie. Ardent compétiteur de pirogue, lorsque la mer est calme, il se rend à Bora Bora, trajet qui lui prend 4 heures.
Cette photo-là est pour mon ami Evan!
Une petite communauté de 1500 personnes vit sur MAUPITI. Les gens y vivent paisiblement dans un environnement magnifique où la voiture n’a pas encore supplanté la bicyclette et le scooter. Quelques unités d’hébergement et pensions accueillent les visiteurs arrivés par avion (environ 3 vols par semaine). La culture de la pastèque sur les motu est l’une des sources principales de revenu de l’île et la production de coprah demeure importante. Le matin, il y a beaucoup de circulation sur le lagon; les gens partent du village pour aller travailler sur les motu et vice-versa. Le soir, les gens vivent au rythme des chants retentissant du temple du village.
Support d’embarcation type dominant chaque demeure du village ou sur les motu. Il n’en fallait pas moins pour qu’Olivier veule en faire la réplique en LEGO!
Vue sur le village principal Vaiea, le lagon côté est sud-est et Myriam tout à gauche.
Lors de la randonnée au sommet du mont Teura Faatiu; une partie du parcours demande l’aide d’un cordage pour escalader la paroi. Idéal pour mes ti-hommes ayant besoin de se dépasser!
**On peut apercevoir l’unique passe de MAUPITI.
Il faut donc aller à MAUPITI pour la tranquillité, pour savourer l’isolement et le temps qui passe dans un décor idyllique.
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MOPELIA
MOPELIA, également appelé Maupihaa, est situé à 100 milles au Sud-Ouest de Maupiti. Nous poussons notre isolement un peu plus loin…
Y’en n’aura pas de facile…Cette fois-ci, la difficulté principale de l’entrée sur MOPELIA réside en l’étroitesse de sa passe combinée à son fort courant sortant. Nos instructions nautiques mentionnent 20 mètres de large; notre œil a vu davantage tout au plus 20 pieds! Et pour ce qui est du courant, nous avons fait face à un courant contraire de 6 nœuds; Myriam avançait à 2,5 nœuds à fond régime. Aucune erreur n’est permise, aucune marge de manœuvre n’est possible; Ghislain doit tenir la barre bien solidement. Nous sommes d’avis que c’est la passe la plus difficile jusqu’à maintenant.
Une fois à l’intérieur du lagon, nous sommes bien heureux de pouvoir découvrir ce petit bijou du Pacifique!
Cet atoll est considéré comme quasi-possession de Maupiti. Des gens y sont envoyés pour y cultiver le coprah. Lorsque l’industrie perlière était à son apogée, près de 100 habitants y résidaient; ils y sont maintenant que 3 (un couple et une femme). Lors de notre passage sur Maupiti, nous avons offert à leur famille de leur apporter des denrées quelconques. Nous y voyons là une belle opportunité de faire preuve de générosité tout en créant des liens; une belle école de la vie!
Le village s’étant déplacé des suites de l’ouragan Oséa en 1997, nous mettons quelques temps avant de trouver le village relocalisé; les grattes-ciel ne percent pas les cocotiers! Une petite fumée au loin nous indique trace de vie humaine. Aussitôt arrivés, nous rencontrons Mme Hina, l’une des habitantes de MOPELIA à qui est destiné l’ensemble de notre marchandise. Elle nous reçoit avec beaucoup de plaisir, de simplicité et d’un franc sourire; débute là une belle camaraderie. Éloignée de toutes commodités, lorsque besoin est, elle communique avec sa famille par radio BLU. Aussi, un bateau de Maupiti vient chercher le coprah une fois qu’ils ont atteint leur quotas, ce qui les incite à travailler tous les jours pour voir arriver le bateau le plus vite possible!
Quelques bateaux ont eu, comme nous, envi de découvrir l’une des merveilles du monde!
Les mousses sont bien heureux de retrouver une “vraie” plage, car à notre grand étonnement, la Polynésie Française regorge davantage de plage de coraux que de sable fin. Ici, c’est tout doux pour les pieds!
En ce temps-ci de l’année, les oiseaux (sternes) sont en pleine période de ponte. Je vous dis qu’ils survolent vigoureusement leurs nids.
Nous sillonnons l’un des motu afin de dénicher de petits œufs, mais ils abondent! Ils se confondent merveilleusement bien d’avec le sol. Attention où nous mettons les pieds!
Nous avons aussi la chance de trouver ça et là de tous petits oisillons bien camouflés sous les arbustes. Une belle expérience!
Notre semaine à MOPELIA est agrémentée par la rencontre d’une petite famille française à bord de leur voilier Gwennili (Roland, Estelle et leur deux fillettes Fanny (6 ans) et Oihana (4 ans)). L’amitié s’installe rapidement et nous passons de très beaux moments en leur compagnie. Nous partageons la plupart de nos activités avec eux; les gars à la pêche avec Hina, les femmes et les enfants à la plage! Une petite vie sociale s’installe et nous fraterniserons avec tout ce beau monde tout au long de notre séjour à MOPELIA.
Leçon de langue #1 :
(G) - Tiens, t’as le même chandail que moi!
(R) - Quoi?
(G) – Tabarouette, j’ai un chandail de même moi aussi!
(R) - Nous, on dit pas ça un chandail, on dit un t-shirt!
Estelle et Roland
Leçon de langue #2 :
(G) – Ta blonde vient-elle?
(R) – C’est quoi ça une blonde?
(G) – Ben ta blonde! Tu sais pas c’est quoi une blonde!
Crabe de cocotier
Nous en avions vu, mais jamais mangé. Hina est une experte! Pour les chasser, il suffit de sillonner la cocoteraie (surtout en soirée) et de les saisir avec la main!
Résultat de la chasse de la veille, en une heure seulement!
Chaque jour, Hina se fait un plaisir de partager avec nous son quotidien et nous passons du très bon temps avec elle; il n’y a pas grand problème avec elle! On la voit ici en train “d’achever” un crabe de cocotier avant de le plonger dans la marmite.
Pour nous, c’est toute une expérience que de s’imprégner de leur mode de vie!
En plus d’aimer le monde, elle aime les gars dégourdis voir même nerveux pour aller à la pêche avec eux. Elle est servie avec Ghis; dégourdi et nerveux… il me semble que c’est pas mal lui ça! Pas besoin de lui expliquer longtemps comment ça marche…
Leçon de langue #3 :
(G) – Annie, prend le kodak pour nous poser!
(R) – Quelle sorte de langue tu parles, un kodak? Poser?
Soirée BBQ chez Hina à partager les fruits de la pêche du jour et quelques mets typiques avec les bateaux-copains.
Estelle et Roland (Gwennili), Hina et Monique (deux habitantes de l’île), Ghislain et Guillaume (de dos).
Leur mode de vie demeure très simple, voir rudimentaire, mais ils y sont biens et ne changeraient pas de place contre personne.
Il suffit d’y passer quelques jours pour s’imprégner de cet état de bien-être grandiose, presqu’irréaliste. Liberté, simplicité, beauté, immensité, fraternité; c’est toute une semaine que nous avons passé là!
La soirée est agrémentée au son du Ukulélé et de chants polynésiens…
Et Ghislain qui vient y mettre une touche de québécois : “Ha que c’est bon, bon, bon, prendre un verre de bière avec la cuisinière…”
Rares sont les familles rencontrées depuis Panama.
Imaginez le bonheur : Olivier a des amis de son âge et Guillaume aussi. Ci-haut : Olivier entouré de Fanny (à gauche) et de Oihana (à droite). Fier d’être bien entouré le ti-homme!
Leçon de langue #4 : Olivier et Fanny sur un hamac
(O) – Tasse-toi Fanny?
(F) – ???????
(O) – Tasse-toi Fanny, je veux une place?
(F) – ???????
(O) – Madame Estelle, j’ai demandé plusieurs fois à Fanny de se tasser pour me faire une place et elle ne le fait pas!
(E) – Bien, elle ne comprend pas; il faut lui dire de se pousser!
(O) – Pousse-toi Fanny!
Aussitôt dit, aussitôt fait!
Titouan et Guillaume
Titouan est en vacances sur le bateau de ses grands-parents, toujours trop courtes ces rencontres!
Ils sont si beaux à voir tous ensemble à construire un immense complexe hôtelier avec plusieurs piscines; ils y travailleront toute la journée dans une harmonie parfaite!
C’est ainsi que s'achève notre magnifique séjour en POLYNÉSIE FRANÇAISE. Séjour qui a commencé aux MARQUISES, s’est poursuivi dans l’archipel des TUAMOTU et qui se termine dans les ÎLES DE LA SOCIÉTÉ. Séjour où rencontres et découvertes ont hautement agrémenté notre quotidien de voyageurs-marins. Jour après jour, l’essence même de notre grande aventure se dessine : ALLER À LA RENCONTRE DE SOI ET DES AUTRES, le tout dans des paysages toujours plus beaux les uns que les autres.
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