mardi 25 janvier 2011

CANAL DE PANAMA

 

Bref historique du CANAL DE PANAMA

La grande aventure du CANAL DE PANAMA débute, au milieu du XIXe siècle, par la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Colon, sur la côte Caraïbe et Panama City, du côté Pacifique. À l’origine, la voie est mise en service afin de permettre un passage rapide entre les deux océans, lequel est alors surtout destiné aux nombreux aventuriers américains partant coloniser l’Ouest.

Rapidement, l’afflux est tel que le gouvernement américain envisage la création d’un passage maritime. Pendant que divers projets sont examinés, les Français, profitant de l’hésitation des Américains, se voient obtenir un accord pour la construction d’un canal. C’est en 1882 que commença les travaux par Ferdinand de Lesseps qui avait déjà construit le canal de Suez. Mais son projet échoua, les ouvriers mourant par milliers des maladies tropicales, notamment la fièvre jaune et le paludisme.

À la suite de l’échec des Français, les Américains entrent de nouveau dans l’histoire du CANAL. Et c’est en 1903 que les travaux de creusement du CANAL reprirent, sous la direction des Américains, une fois les maladies les plus graves éradiquées de la région. Panama concède aux États-Unis le droit de construire le CANAL et d’administrer ce dernier. Le CANAL fut finalement inauguré en 1914, alors que le 15 août de cette même année, le bateau S.S. ANCON fut le premier à le traverser.

En 1979, la Zone du CANAL passa sous juridiction panaméenne et le CANAL DE PANAMA lui-même fut cédé au Panama le 31 décembre 1999.

Le CANAL DE PANAMA est l’une des merveilles du monde moderne! Il s’étend sur 80 km. Il comprend trois séries d’écluses : les écluses de Gatùn, les écluses de Pedro Miguel et les écluses de Miraflores ainsi qu’un lac artificiel, le lac Gatùn.

Les trois premières écluses, celles de Gatùn, permettent de s’élever à 26m au-dessus du niveau de la mer; puis, celles de Pedro Miguel nous font redescendre de 9,5m jusqu’'au lac Miraflores. Finalement, on retrouve le niveau de la mer après avoir descendu les deux dernières “marches”, les écluses de Miraflores, longues d’un peu plus de 1,5 km.

Quelques faits…

  • La construction du CANAL DE PANAMA a nécessité plus d’explosifs que la première Guerre Mondiale.
  • Depuis son ouverture au trafic, plus de 825 000 bateaux ont pris le chemin du CANAL. Le trafic est permanent, et, la nuit, le parcours emprunté par les bateaux est éclairé afin d’assurer une plus grande sécurité.
  • À titre indicatif, un cargo contenant 10 000 containers doit débourser 65 000$ pour transiger le CANAL, tandis qu’il en coûte 600$ à un voilier de moins de 50 pieds.
  • Aucun incident majeur n’a été rapporté ces 5 dernières années en ce qui concerne les bateaux de plaisance.

 

NOTRE PASSAGE DANS LE CANAL DE PANAMA

Traverser le CANAL DE PANAMA est une expérience formidable! Un nouveau départ en quelque sorte.  Et nous avons vécu un passage tout simplement parfait!

Nous nous préparons à cette grande étape depuis quelques temps déjà. En fait, depuis le début de cette aventure, nous y pensons; plus intensément ces derniers mois. Notre première année et demie a confirmé notre envie d’aller découvrir ce qu’il y a de “l’autre côté”! Aucune grande remise en question n’a donc été nécessaire et nous sommes convaincus que c’est ce que nous souhaitons.

Au moment d’entamer les procédures officielles, l’excitation est à son comble! Et nous avons de beaux papillons depuis que nous savons la date de notre passage, soit 48h à l’avance. De la crainte? Oui, un peu, car nous entendons parler du CANAL comme étant un passage stressant et parfois difficile. Mais l’excitation demeure l’émotion du moment.

Dès notre arrivée à la marina de Colon, Ghislain entame les procédures et voit à toute la logistique du déroulement de ce moment; comme le passage du CANAL demande d’avoir quatre équipiers qui s’occuperont des amarres servant à nous amarrer aux murs des écluses (deux en avant et deux en arrière), nous décidons d’engager 4 équipiers expérimentés. Puis, un assistant-capitaine nous ait assigné par les autorités du CANAL. Donc, nous aurons 5 personnes à bord en plus de notre petite famille. Mon rôle consiste à voir à ce que notre capitaine ne soit pas dérangé par les enfants… nourrir tout ce beau monde et prendre photos et vidéos. Comme notre passage se fait en deux jours, les équipiers dorment sur le bateau tandis que l’assistant-capitaine retourne à terre pour la nuit.

Jeudi 20 janvier 2011

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MYRIAM est fin prête, tout comme son équipage! Nous larguons les amarres vers 15h en compagnie de nos amis du voilier Dorénavant, qui vivront cette expérience en même temps que nous.

Notre entrée dans les premières écluses est prévue pour 17h, mais ce n’est qu’à 20h que nous pourrons pénétrer dans les écluses de Gatùn. C’est comme chez le médecin, plus la journée avance, plus il y a de retard! En attendant, nous nous ancrons dans la baie faisant face à la ville de Colon.

Aussitôt l’assistant-capitaine à bord, nous nous dirigeons vers les premières écluses. La tombée de la nuit vient ajouter un brin de stress!

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Le cargo qui nous précède fait tout juste la largeur de l’écluse, car à peine 2,5 pieds de chaque côté le sépare des murs. C’est la raison pour laquelle il est guidé par des locomotives électriques (mulas) afin de le maintenir bien au centre des écluses.

Nous sommes entrés dans la première écluse de Gatùn vers 20h, puis sommes ressortis de la troisième vers 22h. Nous nous amarrons à une énorme bouée rouge (sans doute que des bateaux plus gros que nous s’y amarrent de temps en temps…) juste à la sortie des écluses de Gatùn. La glace est brisée, l’inconnu apprivoisé, nous sortons de cette première expérience forts heureux. Nous mangeons et vers 23h30, nous allons au lit. Les équipiers ont dormi dehors, pas trop compliqués!

 

Vendredi 21 janvier 2011

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Le lendemain, nous partons à 6h30, en route vers les écluses Pedro Miguel lesquelles sont prévues vers 11h30. Nous passons toute la matinée à traverser le lac Gatùn, long de 38 km. En raison de sa superficie (425km2), il est le deuxième lac artificiel en importance au monde.

Le nombre de cargos rencontrés tiennent Ghislain bien réveillés; nous en croisons au moins un tous les 20 minutes. Par contre, nos équipiers ne sont guère impressionnés par tout ce trafic, puisqu’ils dorment sur le pont jusqu’à ce que la chaleur se fasse bien sentir. Et comme il n’y a pas de vent sur le lac, tous cherchent rapidement un peu d’ombre…

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Circulation dense sur le lac Gatùn!

Ce pont est en voie de devenir l’emblème de PANAMA.

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Deux capitaines (Ghislain et Jean-Frédéric) bien alertes à l’entrée dans les écluses de Pedro Miguel.

Pedro Miguel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les portent se referment derrière nous à notre sortie des écluses descendantes de Pedro Miguel.

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Des hommes nous lancent un “monkey”, long cordage léger au bout duquel est ajouté un poids (attention à vos têtes  lorsqu’il est  lancé!); le “monkey” permet de prendre possession de nos amarres après qu’un équipier les ait rattachées ensemble.

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Ensuite, l’éclusier marche à côté de nous, sur le mur de l’écluse, au fur et à mesure que nous avançons. Une fois que les bateaux sont placés au bon endroit dans l’écluse, l’éclusier nous attache à un immense taquet. Ensuite, notre équipier s’occupe de, soit reprendre le mou si nous sommes dans une écluse montante, soit de laisser aller à mesure que nous descendons si nous sommes dans une écluse descendante.

 

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Quelle belle ambiance régnait-il dans les écluses! Le fait d’être jumelé à un autre bateau a grandement contribué à rendre ces moments-là à la fois simples, sécurisants et amicaux.

D’abord, une fois attaché ensemble, seulement deux amarres sur chaque bateau sont nécessaires pour nous retenir dans les écluses (une devant et une derrière); beaucoup moins de gens sont monopolisés par ces manœuvres, ce qui nous laisse bien du temps pour “vivre” pleinement ce moment! Également, étant deux bateaux, nous sommes plus stables face aux remous engendrés à l’intérieur des écluses. Et puis, comme nous partageons tout cela avec nos amis, règne à bord une belle ambiance de camaraderie.

Finalement, le fait d’avoir des gens expérimentés à bord contribue grandement à sécuriser autant le bateau que l'équipage! Bonne décision mon capitaine!

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Qu’est-ce que les enfants retiendront de leur passage dans le CANAL DE PANAMA? Viendra sûrement en tête de liste le plaisir d’être à l’épaule avec leurs amis! Pour eux, c’est la fête! Quand est-ce que l’on refait ça papa?

 Miaflores 18 fin éclusage.

Photo prise à partir de la caméra située au Centre des visiteurs de Miraflores. Les images captées par cette caméra sont diffusées simultanément sur Internet; de cette façon, quelques membres de nos familles ont pu nous voir progresser dans les écluses de Miraflores. Et c’est à Mme Nicole Gaudreault, du Réseau du Capitaine, que nous devons cette prise de vue.  Merci infiniment pour cette disponibilité et ces précieux souvenirs. On y voit Dorénavant et Myriam à la fin de l’éclusage.

 

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Derrière nous se referment les portes de la dernière écluse de Miraflores, là où se termine notre passage dans le CANAL DE PANAMA, mais là où commencent de toutes nouvelles aventures.

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Le PACIFIQUE nous ouvre grandes ces portes!

 

DSC_0070 Toute la petite famille est bien fière de cette expérience!

DORÉNAVANT, nous sommes dans le PACIFIQUE!

 

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Droit devant, le PONT DES AMÉRIQUES!

Construit entre 1958 et 1962, il relie l’Amérique du Nord à l’Amérique du Sud.

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