vendredi 29 janvier 2010

REVENIR SUR NOS PAS...


27 janvier 2010

Nous avons décidé d’aller visiter le parc National Del Este situé à 120 milles nautiques de Samana, dans le sud-est de la République Dominicaine. La météo nous annonce une navigation « sportive ». Bien que nous nous sentons un peu fatigués pour entamer une navigation de 24h, nous nous sentons aptes à naviguer dans les conditions annoncées dû à l’expérience acquise ces derniers mois. Dans les 2 premières heures de navigation, nous avons la chance de voir 3 baleines sauter hors de l’eau; 2 étant très loin et la dernière à ½ mille du bateau. Assez impressionnant! La navigation va bien; nous naviguons au près serré (vent de face) par vent de 20-25 nœuds et des vagues de 10 à 15 pieds aux 7 secondes. Nous nous sentons à l’aise dans ces conditions même si nous avons le cœur un peu sur la flotte, car ce n’est pas l’allure la plus confortable, mais le bateau avance très bien. Et puis, nous pêchons une belle petite daurade.

Malchance! Peu de temps après, nous traversons un champ de filets de pêche à la traîne. Notre hélice en attrape un. Après maintes manœuvres au moteur avant/arrière, nous ne nous en sortons pas! L’hélice est bien prise, tellement qu’elle coule à pic! Sur le moment, lorsque nous voyons qu’une partie du filet se libère, nous nous disons : l’hélice est coincée, mais lorsque Ghislain entend le son du moteur, il réalise de plus en plus qu’il ne doit plus y avoir d’hélice du tout... Bon, au moins il y a du vent! Nous reprenons donc notre route en se dirigeant vers Punta Macao, l’un des seuls ports sur notre route où nous pourrons y passer la nuit et, du même coup, plonger pour voir l’état des dommages. Nous voyons l’entrée, nous savons que nous ne devons pas manquer notre coup pour l’ancrage (sans l’aide du moteur...), car les falaises sont proches... Rapidement, nous évaluons la situation : les vagues sont trop fortes; ce sera difficile de plonger et nous ne serons pas bien protégés pour la nuit. Vite, nous faisons un virement de bord avant de perdre toute notre vitesse. Nous avons toujours l’intention de nous rendre au parc Del Este, mais nous naviguerons toute la nuit. Et du même moment, Ghislain échange avec les gens en place sur la radio. Ils essaient de voir les possibilités d’ancrage et nous notons la météo. Nous prenons finalement la décision de faire demi-tour et de retourner à Samana et ce, malgré les 70 milles nautiques parcourus aujourd’hui.

Du temps perdu? Pas vraiment, puisque du temps, nous en avons! C’est avant tout une question de SÉCURITÉ! Faut se poser les bonnes questions et réagir vite!

D’abord, nous connaissons les lieux, donc nous savons déjà où nous allons ancrer, car il ne faut pas oublier que l’ancrage ne se fera qu’à voiles et ce, en présence d’un bon vent. Ensuite, un peu plus loin se trouvent les hauts fonds de Hourglass Bank, lesquels sont à traverser avec beaucoup de précautions et fortement conseillés de passer cette zone à moteur afin d’être plus manœuvrable. Et finalement, après notre visite du parc Del Este, lorsque nous voudrons revenir pour traverser le passage Mona vers Puerto Rico, vers l’Est, nous savons que chaque mille vers l’Est sera durement gagné. C’est décidé, nous revenons sur nos pas. Nous faisons aussitôt un virement de bord. Nous nous retrouvons maintenant au travers/largue, donc beaucoup plus confortable. Olivier a déjà été malade ce matin et maintenant, Ghislain se « met dans le trouble » en arrangeant la daurade à 4 pattes dans le cockpit, rien pour l'aider!

Myriam avance vraiment bien, 8-9 nœuds. Nous dépassons Magie qui nous suivait 5-6 milles derrière. Eux aussi ont décidé de rebrousser chemin. Quel beau geste d’amitié! « On ne sait pas comment on peut vous aider, mais on est là si vous avez besoin. Juste le support moral peut-être? » Et nous de répondre : « Évidemment, votre présence est grandement appréciée » sur la radio VHF.

Nous sommes bien conscients que la partie n’est pas gagnée! Nous sommes loin d’être arrivés et surtout ancrés! Ghislain, quel bon capitaine! Nous nous sentons tellement en sécurité auprès de lui. Il semble toujours maîtriser la situation et a toujours la solution. Ce soir là, comme je l’ai rarement vu, il semble très vulnérable. D’abord, il est très touché par la présence, les conseils et les bons mots d’encouragement des gens sur la radio (réseaux à Montréal), quel beau support jour après jour! Et puis, il sent toute la pression sur ses épaules. Mais vous le connaissez, il retombe très vite sur ses pieds! Rapidement, il se fait très rassurant et en contrôle. Donc, nous naviguons 100% voiles jusqu’à notre arrivée à l’île Cayo Levantado vers 1h du matin (île où nous avons ancré la veille, située tout juste avant l’entrée du port de Samana). Nous avons pas mal de vent et n’avons qu’une seule chance de bien nous ancrer. Si nous manquons cette chance, nous risquons de nous échouer, de nous échouer dans le sable, mais nous échouer quand même et sans moteur, il est difficile de se sortir de là. Nous sommes très confiants, car notre procédure d’ancrage est bien rodée; le gros de notre défi demeure le vent. On ne peut pas freiner le bateau comme on veut et l’espace est limitée. Bref, Ghis et moi sommes stressés et bien concentrés sur ce que chacun a à faire. Comme à l’habitude, Ghis est à la barre et moi je suis à l’avant prête à mouiller l’ancre. « Annie, quand j'te dis drop, il faut que ça drop! » J’étais prête! Heureusement, l’ancrage se déroule très bien. Rapidement, le voilier est stabilisé. On semble bien tenir, car là aussi, on ne peut tester notre ancrage en mettant le moteur à la renverse, jusqu’à ce qu’il tourne à 2500 tours comme à l’habitude… Ouf! Une bonne chose de faite! Nous affalons la grand-voile, nous mangeons une bouchée et décompressons un peu avant d’aller au lit vers 2h. Nous dormons déjà lorsque Magie arrive vers 3h. Eux, ont essuyé 2 grains. D’ailleurs, c’était l’une de nos craintes. Nous savions qu’un grain arrivait pour avoir parlé avec Magie quelques minutes auparavant. S’il faut en plus ancrer sous le grain avec les rafales de vent que cela comporte... Ouf, pas de grains! C’est à croire que nous avons une bonne étoile!


28 janvier 2010

Le lendemain, Captain Fuego est de bonne heure pour plonger. Il n’a pas eu à plonger bien loin pour confirmer qu’il n’y avait plus d’hélice. Ce n’est pas une grande surprise, mais je m’attendais quand même à un miracle. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir! Pourquoi avons-nous perdu notre hélice? Peut-être les manoeuvres avant/arrière en pleine mer... Pourtant, il est logique que notre bateau soit conçu pour ce genre de manoeuvres... C'est certain que Ghislain essaie de trouver des solutions afin d'éviter la perte d'une 3e hélice (rappelez-vous que c'est notre 2e hélice que nous perdons, la 1re étant aux Bahamas dans les Berrys). Lorsque nous sortirons le bateau de l'eau pour un bon nettoyage de la coque, notre capitaine aura sûrement trouvé la solution! Mais bon, l'heure n'est pas aux questionnements, mais bien aux agissements! Ghislain se dirige dans le port de Samana pour voir si notre ami Jo peut nous aider, moyennant un petit pourboire… Nous sommes bien contents de le connaître ce chic type. Nous convenons qu’il vienne à notre rencontre à l’entrée du port vers 11h. Tout l’équipage du Myriam se prépare donc pour la manœuvre : lever l’ancre, nous diriger dans le port sous voiles, puis affaler lorsque Jo pourra nous escorter jusqu’à notre boule de mooring. Le vent se lève! Lorsque nous levons l’ancre, nous venons tout près de Magie... sur Magie.., tous essaient de repousser Myriam pour ne pas que les bateaux ne se touchent. Myriam touche au devant tribord de Magie crochissant l’un de leur chandelier. Chit! Sur Myriam, le stress est bien palpable… Nous réussissons à nous sortir de là et à repartir en direction du port. Les défenses sont installées (protection lorsque la chaloupe de Jo nous escortera) et les amarres aussi (cordages pour que Jo puisse nous tirer). Notre entrée dans le port se passe bien. Mais le vent tombe et nous ne voyons pas Jo. Nous préparons tout pour un ancrage d’urgence s’il y a lieu. Magie nous suit de près. Pourtant il est 11h pile. Oui, je regarde avec les jumelles et je le vois. Jo arrive Ghislain! Nous lui indiquons que nous tournerons face au vent pour affaler la grand-voile. Par la suite, nous nous attachons à lui. Nous avons juste à diriger Myriam vers la boule d’ancrage. Nous réussissons à nous attacher au mooring. C’est fait! Ouf! Nous pouvons décompresser un peu! Aussitôt, Ghislain va en ville pour trouver l’adresse de UPS où nous ferons livrer une nouvelle hélice. Hier, en navigation, il avait déjà parlé avec Guité Marine pour commander une hélice. Efficace hein! À son retour, il s’empresse de rappeler Guité Marine pour leur fournir l’adresse de livraison. Oui, nous avons une bonne étoile puisque l’hélice peut partir de Montréal aujourd’hui. Bien entendu, nous ne sommes pas pressés. Myriam est en sécurité ainsi que tout son équipage. Puis, il y les baleines que nous aimerions bien aller observer de plus près. La petite ville est charmante; il nous reste une cascade à aller voir. Et, nous voulons peut-être louer une voiture pour aller visiter l’intérieur du pays. Évidemment, de savoir que nous aurons notre pièce rapidement est très réconfortant.

Nous n’avons pas l’intention de reprendre la navigation pour aller visiter le parc National Del Este. Nous profiterons de notre séjour ici pour voir tout ce qu’il y a à voir et pour nous reposer un peu avant de reprendre la navigation vers Puerto Rico lorsque nous aurons une belle fenêtre météo. Malheureusement, c’est probablement ici à Samana que nous vivrons nos derniers moments avec Magie, eux se dirigeant vers Cuba, puis éventuellement vers la maison. Nous les savourons tous!

Bilan de cette autre aventure, une fois la poussière retombée : nous sortons grandis de cette facheuse expérience. Encore une fois, nous avons appris beaucoup!


lundi 25 janvier 2010

SAMANA


La Baie de Samana est visiblement en expansion touristiques grâce, entre autres, à l'observation des baleines à bosses qui y viennent chaque année pour s'accoupler et donner naissance à leurs petits entre janvier et mars.

À notre arrivée à Samana ainsi que tout le long de la côte, la topographie des collines vertes étaient surprenantes. Nous aurions dit que nous avions parcouru bien plus que 200 milles nautiques pour retrouver un paysage si différent. De plus, la chaleur et l’humidité du sud se faisaient bien sentir! Également, nous sommes maintenant plongés dans une toute autre langue; je vais pouvoir pratiquer mon espagnol!

Et que dire de ce peuple? À l’heure où la vigilance et la prudence sont de mises, nous sommes bien méfiants à l’approche de 7 personnes dans cette chaloupe qui nous interceptent peu de temps après notre arrivée. Nous comprenons que ce sont les douaniers. « Quoi, 7 personnes! Pas toutes en même temps sur mon bateau! » Bon, ils ont fini à 4 dans le cockpit et 3 sont demeurés dans la chaloupe. Finalement, ils ont été bien collaborateurs étant prêts à nous assurer qu’ils feraient tout pour que notre séjour ici se déroule en toute sécurité. Ceci étant dit, nous avons toujours peur de nous faire avoir, nous sommes toujours méfiants, d’autant plus que le pourboire est très « tendance » ici! Ghislain avec le côté «Entertainment» qu’on lui connaît, a réussi à les faire rire en masse et à les mettre de notre côté! « Como te llamas? » « Yo me llamo fuego!» (Comment tu t’appelles? Je m’appelle le feu! ») Par la suite, ils appelaient Ghislain : Captain Fuego! et ça nous est resté entre équipages.



Les douaniers!
Jusqu'à présent, les gens sont sympathiques, souriants, voulant toujours nous vendre quelque chose, mais sympatiques quand même!

Notre aventure au Mercado était une expédition en soi! Juste la ballade en moto-taxi vallait la peine! Nous avons trouvé de bons légumes, quelques fruits et pour la viande, nous repasserons...

PARQUE NACIONAL LOS HAITISES

Le parc national Los Haitises est un endroit fascinant! Le relief de ses montagnes riches en forêts subtropicales humides et la présence de ses nombreuses grottes en font un endroit magnifique et unique, puisque c'est totalement différent de tout ce que nous avons vu jusqu'à maintenant.

Tout d'abord, il faut obtenir l'autorisation d'accès au parc, laquelle est donnée par le douanier. Sans problème, on nous a donné un droit d'accès de 5 jours. Et nous y étions seuls avec Magie et Freedom IV (qui a dû quitter plus tôt). Bien sûr, plusieurs bateaux-touristes y font une brève escale, mais nous sommes les chanceux à pouvoir profiter si longuement de ce bel endroit.

Frégate mâle adulte en train de parader.
Il y avait longtemps que nous n'avions pas entendu les petits oiseaux à notre réveil et que nous avions dormi dans une eau si calme.



Lors de notre excursion en annexe, nous étions constamment sous le charme et surpris. Tantôt une petite plage déserte, tantôt des mangroves ornées de palétuviers, tantôt des canyons où l'on pouvait passer en annexe. De bien belles cachettes! D'ailleurs, on en a profité pour nous cacher alors que Magie se demandait bien où nous étions passés!


Les grottes nous ont vraiment fascinés! Quelles beautés si bien cachées! Et de penser à la vie qu'il y a déjà eue, laquelle est encore bien palpable par les dessins gravés sur la roche encore visibles! On peut s'imaginer un coin rassemblement, un coin dortoir, un coin cuisine.



Les grottes sont remplies de stalagtites et stalagmites. Ici, ce sont des stalactites puisqu'elles partent du haut et descendre vers le bas (comme un T). Tandis que les stalagmites vont du bas vers le haut comme le M d'une montagne (M). Petit truc de Daniel! Impossible à oublier maintenant!


C'est dans cette grotte qu'on y amène les touristes lors de tours guidés. Ce n'est pas la plus belle, mais c'est dans celle-ci qu'on peut y observer le plus de dessins anthropomorphiques. Nous y sommes allés tôt le matin avant que les touristes n'arrivent. On peut appercevoir Olivier et Philippe en bas de la photo, Guillaume et Vincent près de la rampe et Ghislain qui éclaire les murs sombres.

Petite photo de famille!



En longeant le bord de l'eau, nous dénichons de belles petites plages désertes. Les quelques palmiers présents sont vraiment mis en valeur puisqu'ils ressortent vraiment du reste de la végétation.


Ce palmier incliné, garni de noix de coco, est très tentant et très accessible pour notre champion grimpeur Ghislain! Nous sommes huit, alors huit noix de coco S.V.P. Captain!



Salud (Santé)!

Pour notre dernière soirée à Los Haitises, nos amis de Magie nous ont offert le plus beau des cadeaux, impossible à refuser : ils nous ont permis d'avoir un souper en amoureux en s'occupant de Guillaume et Olivier. Enseigner à ses enfants, les éduquer et les avoir avec nous 24h/24h sont tous de beaux et gros défis, les plus grands de ce voyage d'ailleurs à mes yeux! Bien que nous ne changerions pas notre place pour rien au monde, nous avons beaucoup apprécié ce petit moment d'intimité. Merci, Merci et encore Merci!

PHOTOS À PARTAGER


Revenons quelques jours en arrière, le temps de notre navigation vers la République Dominicaine.

C’est aux petites heures du matin que nous avons quitté Big Sand Cays, dernière île des Turks & Caicos en compagnie de Magie et Freedom IV, une petite famille de Calgary qui navigue avec nous depuis quelques jours. 190 milles nautiques nous séparaient alors de la République Dominicaine. Avec la météo annoncée, nous savions que notre navigation serait, en partie, à moteur. En effet, nous avons navigué à moteur les 14 premières heures. Puis, nous avons pu hisser les voiles pendant les 16 dernières heures, naviguant ainsi jusqu’à notre entrée dans le port de Samana. Donc, 190 milles nautiques en 30 heures de navigation. Très très belle navigation!


Quel bonheur de se retrouver ainsi à bord de Myriam!


Cela fait deux heures que nous voguons à voiles; nos amis Magie s'approchent pour nous photographier. Merci!

Ghislain et Guillaume partagent la même passion; ils dévorent des B.D. d’Astérix et Obélix. D’ailleurs, depuis quelques mois, Guillaume découvre le plaisir de la lecture; il est beau à voir aller le ti-homme! Ghislain m’a déjà dit : la lecture, c’est la nourriture de l’âme!


Olivier grandit vite! Maintenant, il peut, lui aussi, prendre place sur le banc de vigie, ceinture de sécurité et harnais obligatoires.


mercredi 20 janvier 2010

NOUS VOILÀ EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE!


Nous voilà en République Dominicaine depuis ce matin! Nous en avons fait du chemin depuis ces deux dernières semaines. La température plus mossade des derniers jours a fait en sorte que nous avons passé plus vite que prévu les Turks & Caicos Islands. Également, nous avons profité d'une très belle fenêtre météo pour nous rendre en République Dominicaine, car nous ne savons jamais à quand sera la prochaine. Ceci étant dit, quel dépaysement! Nous nous sentons vraiment ailleurs! D'abord, la clarté de l'eau turquoise a fait place, du moins pour le moment, a une eau moins transparente. Par contre, nous avons gagné les montagnes! Ici, la Baie de Samana est entourée de belles montagnes remplies de palmiers, il y a plusieurs activités qui s'offrent à nous : randonnées, séjour dans les Fjords (excursion de 5 jours à partir de demain), nombreuses chutes sans oublier les baleines à bosses qui viennet ici se reproduire de la mi-janvier à la mi-mars. Bref, nous avons tout à découvrir, ce que nous ferons au cours des prochaines semaines. D'ici là, voici quelques photos de notre dernière semaine.

Navigation sur le bank des Turks & Caicos dans 8-9 pieds d'eau sur environ 50 milles nautiques.
Cette eau si exceptionnelle faisait partie de notre quotidien depuis presque deux mois.

Quand Lego rime avec bateau!
Une journée pluvieuse, les garçons de Magie sont venus partager avec nous leur passion des légos, laquelle est également bien vivante chez Myriam. C'est pourquoi, beaucoup de rangement a été consacré aux blocs légos qui sont vraiment une belle occupation pour petits et grands.

Nous profitons au maximum de la présence de nos amis du voilier Magie, car on ne sait pas combien de temps encore nous aurons le privilège de les côtoyer, eux étant partis pour un an et devant reprendre la route de Nord pour l'été. Pour le moment, ils nous accompagnent en République Dominicaine.

mercredi 13 janvier 2010

TURKS & CAICOS ISLANDS

EN NAVIGATION VERS TURKS & CAICOS ISLANDS


Nous avons fait vraiment une très belle navigation nous menant de Mayaguana Island, dernière île des Bahamas, aux Turks & Caicos Islands. De la "saudine" de belle voile! C'est par vent de travers de 15 noeuds, vagues d'environ 5 pieds que toute notre navigation s'est faite. Nous sommes partis vers 2 h dans la nuit, notre mouillage n'étant pas le plus confortable, et sommes arrivés à destination vers 10 h le lendemain matin. Pas de pêche pour nous cette fois-ci! Notre frigidaire est plein! Ce que je retiens le plus de cette navigation? Je me sens de mieux en mieux physiquement pendant la navigation. J'arrive même à cuisiner un peu et faire ma vaisselle, ce qui s'averraient des tâches ardues et souvent remises à l'arrivée il y a quelques mois à peine. C'est donc bien encourageant... et plaisant!

Un moment de détente pour nos deux ti-mousses!

À quoi peuvent-t-ils bien penser?
Pas de mal de mer pour Olivier non plus, lui qui est le plus fragile de nous quatre.

Plusieurs nous demandent : Et les enfants en navigation? Ça se passe vraiment bien! Ils sont toujours d'un calme et d'une tranquillité quasiment exemplaires. Nintendo DS, films, beaucoup, beaucoup de lecture occupent bien le temps sans compter les heures à fixer la mer, à jaser et observer les dauphins! Mais je sais qu'après 2-3 semaines de traversée, nous aurons tous très hâte de toucher terre!!!

Trois milles des côtes, il est temps d'hisser notre pavillon Q ainsi que le pavillon du nouveau pays à visiter : Turks & Caicos Islands

TURTLE ROCKS à l'entrée de Providenciales Island



Première journée de visite à Providenciales Island; on a loué une mini-van pour 8!












Olivier et Vincent en promenade dans les rues de Providenciales. Olivier apprécie beaucoup son ami Vincent qui a vraiment le tour avec les enfants, même les plus tannants!







SÉISME À HAÏTI

Nous avons cru bon vous rassurer en ce qui concerne le séisme qui a eu lieu hier (mardi 12 janvier 2010) à Haïti. Bien que nous ne soyons pas si loin de Haïti et de la République Dominicaine (environ 150 milles nautiques de Port-au-Prince), NOUS N'AVONS RIEN SENTI DU SÉISME. Nous l'avons appris hier soir lorsqu'un ami nous a transmis un courriel qui fût d'ailleurs très apprécié. Après quoi, nous avons pris les renseignements nécessaires auprès des sources d'informations disponibles : Radio-Canada, TVA et sur notre radio VHF canal 16 auprès des autorités de Turks & Caicos Islands (endroit où nous nous trouvons depuis hier), lesquelles nous ont confirmé que nous étions hors de danger, l'alerte au tsunami pour notre région étant levée.

mardi 12 janvier 2010

NAVIGATION BIEN RENTABILISÉE


L'histoire de pêche qui suit est belle et bien une histoire de pêche, mais une histoire de pêche pleinement vécue! Les muscles des bras s'en ressentent encore!

6 h 45 du matin, Ghislain met sa ligne à l'eau. La ligne n'est pas encore toute déroulée, ça mord! Oh non! Un barracuda. On le rejette donc à l'eau. À peine 15 minutes plus tard, ça mord à nouveau! Cette fois-ci, Ghislain sent tout de suite que c'est gros. Il a vite chaud! Ce sera gros, très gros, mais on ne voit rien sauter. On commence donc à envisager la possibilité que ce soit un requin. Mon homme travaille fort, très fort! Le plus fort gagnera me dit-il! 30 minutes plus tard, Ghis me demande d'appeler Magie qui nous suit quelques milles derrière. "Es-tu sérieux?" "Appelle Magie!" Ce que je m'empresse de faire. Ils partent leur moteur. 10 minutes plus tard, Ghislain me dit : "Rappelle Magie et dit leur que je ne fais pas de blagues. J'ai besoin d'aide, je n'arriverai jamais à remonter ce poisson seul." J'appelle Magie à nouveau; on va mettre les deux bateaux à coupe (l'un à côté de l'autre à l'aide d'amarres et de défenses). Magie arrive environ 15 minutes après le 2e appel sur la VHF. Lorsque les deux bateaux s'attachent, en pleine mer, Daniel et Vincent montent à bord de Myriam. Nous sommes tous conscients que nous sommes en train de vivre toute une expérience! Daniel prend la ligne en remplacement de Ghislain. Lui aussi a vite chaud! On n'a toujours rien vu de l'identité du poisson. Vincent veille à ce que la ligne ne touche pas à la coque du bateau pour ne pas risquer qu'elle ne se brise et ne se prenne sous le bateau; rendu-là, on veut tous réussir à le remonter! Tout le monde encourage! 8h, Vincent est le premier à voir le fameux poisson! C'est un thon! Ouf! Mais c'est un big thon! Ghislain et Daniel réussissent à le remonter à bord en le piquant à l'aide de deux crochets. Lorsque le thon arrive, il ne se débat plus, lui aussi est bien épuisé. C'est nous qui avons gagné!


Une heure de travail intense après près de 24 h de navigation!

Daniel, Vincent et Ghislain épuisés, à peine une minute après avoir remonté le thon à bord!

Ghislain a donné tout le meilleur de lui-même! Il a travaillé comme ce n'est pas possible!
Yellowfin Tuna mesurant 3 pieds. Nous évaluons son poids à environ 50 lbs.

Les deux équipages ont tous joué un rôle important. Daniel, Ghislain et Vincent ont participé activement à la pêche en tant que telle. Philippe a filmé le vidéo ci-bas. Carole a veillé à ce que les deux bateaux ne se cognent pas. Guillaume et Olivier ont écouté les consignes à la lettre. Et moi, j'ai crié... non! non! J'ai manoeuvré le bateau et j'ai alcoolisé le fameux thon, surnommé affectueusement "Le tracteur".

Toute la petite famille est bien fière de cette belle prise!

C'est presque plus gros que toi ça mon Ti-Lou!

Merci à Philippe pour ce beau souvenir!

Nous n'y serions sans doute pas arrivés si Magie n'était pas venue nous aider. Le souvenir de ce matin-là restera gravé dans nos mémoires et nos coeurs longtemps. Lorsque Magie pensera à Myriam, ce sera ce matin-là qui viendra en tête et lorsque Myriam pensera à Magie, ce sera aussi ce matin-là qui viendra en tête. Quel privilège de vivre ce moment-là tous ensembles. On en parlera toute la journée et toute la soirée devant un bon repas de... THON!

Il faut également mentionner que lors de cette navigation entre Conception Island et Mayaguana Island (160 milles nautiques), nous avons pêché une dorade de 29 pouces, nous avons échappé une autre dorade aussi immense que celle pêchée la veille du jour de l'An, un barracuda et notre thon dit le tracteur. Nous étions déçus d'avoir échappé la grosse dorade, mais cela nous aura permis de pêcher ce beau thon! Ce fût donc une navigation très payante! Merci la mer!

CONCEPTION ISLAND : NOTRE PARADIS!

WOW! WOW! ET RE-WOW! Comme on le dit souvent depuis notre arrivée aux Bahamas, ÇA FAIT MAL AUX YEUX TELLEMENT C'EST BEAU! CONCEPTION ISLAND est définitivement l'endroit que nous avons le plus aimé dans tous les Bahamas.
À notre départ de George Town.
Myriam (et Oli à la Vigie) suivant Magie vers le Paradis!

Son côté désertique, à la fois pour son absence de civilisation et de touristes, également pour son climat et sa végétation secs et arides. Les palmiers sont peu nombreux et très petits.
Et des fonds marins à explorer, il y en a plus d'un.
Ici patate de corails droit devant.
Myriam au paradis!
Le plus époustoufflant dans toutes ces merveilles naturelles est sans contredit la limpidité de l'eau. Selon-vous, combien y-a-t-il de pieds d'eau juste-là à côté de Myriam?
20 pieds et c'était clair comme s'il y en n'avait que 5!

Deux équipages seuls au monde! Et combien heureux après une belle plongée!
Comme nous savions que notre séjour à Conception Island serait bref devant quitter à l'approche d'un front froid, c'était congé d'école! Il y a trop à voir et à faire ici!
Et ces enfants? Ont-ils l'air malheureux?
Une autre belle occasion pour bâtir Townsville!!!
Maman, prends une photo de moi dans ma fusée!


Et quoi de mieux qu'un souper sur le BBQ au bord de la plage et feux de camp!
Qui veut une guimauve?
Merci à Daniel pour cette photo.

Nous avons trouvé difficile de quitter Conception Island. Bien sûr, nous aurions préféré y passer plus de temps bien que nous nous sentons très privilégiés d'avoir pu y aller ne serait-ce que pour deux jours. Ceci marque également la fin de notre découverte des Bahamas, îles si surprenantes, remplies de tant de beautés. De plus, nous savons que nous ne reverrons pas de sitôt plusieurs voiliers et équipages québécois/canadiens rencontrés ces derniers mois, car plusieurs arrêtent à George Town pour reprendrent la route du Nord une fois l'hiver terminé. Nous avons fait des rencontres innoubliables remplies de richesses; que ce soit par le partage de beaux moments ou encore en partageant plein de connaissances qui nous serviront tout au long de cette belle aventure qui est loin d'être terminée pour nous. Les Bahamas terminés, nous nous dirigeons vers Turks & Caicos Islands. Nouveaux pays, nouveaux défis, nouveaux paradis!

GEORGE TOWN, Bahamas


Si, pour plusieurs plaisanciers, George Town est un objectif en soit afin d'y passer l'hiver, pour nous, ce fût une escale technique nous permettant de faire le plein de nourriture, de gaz et d'eau. De plus, nous y avons attendu un colis du Québec dans lequel se trouvait les pièces nécessaires à la réparation de la "hose" hydraulique de notre dessalinisateur, laquelle avait fendue juste avant Noël... Résultat : des cales remplies d'eau... salée! Nous en avons également profité pour faire livrer des bougies nécessaires à l'entretien de notre moteur hors bord (annexe), lequel nécessitait une heure d'attention par jour avant chaque démarrage. Quand tout s'en mêle! Nous savons maintenant que tous ces petits pépins sont mis sur notre route afin de nous faire encore plus apprécier toutes les belles journées qui s'offrent à nous, et heureusement, elles sont nombreuses!

À plusieurs reprises, nous avons entendu : Ha, George Town; c'est comme le camping Ste-Madeleine! Plusieurs bateaux de plaisance réunis ici pour l'hiver, plein d'activités à thèmes, organisées chaque jour à Volley Ball Beach, beaucoup, beacoup de social. Pour nous qui préférons la tranquillité et le changement, une semaine c'était bien assez!

Contrairement à Nassau, George Town offre de belles plages, plusieurs possibilités d'ancrage sur un axe de 360 degrés et quelques possibilités de randonnée. Il ne faut pas oublier que nous sommes là, d'abord, pour nous amuser, alors voici notre visite à George Town en photos.


Après le base-ball, voilà que nous nous sommes offerts une partie de volley-ball à Volley Ball Beach! Prenaient part au match : dans l'équipe des bleus : Ghislain, Philippe (Magie), Guillaume, Carole (Magie), Nancy (Namar) et Oli (à défaut de pelleter de la neige!) et dans l'équipe des rouges : Daniel (Magie), Marcel (Namar), Vincent (Magie) et Annie.



Une raie a adopté Volley Ball Beach; les gens peuvent la nourrir en lui donnant des lambies (mollusque qui se trouve dans les gros coquillages du genre souvenir de voyage de noces dans lequel on peut entendre le bruit de la mer, vous voyez ce que je veux dire!). Malgré sa texture gluante, Olivier manipulait les lambies comme si c'était de la pâte à modeler. Ici, une dame montre à Guillaume et Philippe comment faire.


Si vous voyez le voilier Myriam et une plage à proximité, vous avez bien des chances d'appercevoir nos deux ti-mousses!



Non loin de notre ancrage, une petite plage déserte où Vincent, Philippe et Guillaume s'en sont donnés à coeur joie et s'amusaient à construire ce qu'ils ont appelé "Townsville"; cherchez à savoir pourquoi? Ils étaient bien heureux d'y aller comme des grands, VHF portative à la main pour qu'on puisque communiquer avec eux en tout temps.
Merci à Daniel pour cette photo et celle des amoureux qui se collent aussi!


PRENDRE LE TEMPS!!!



Une image vaut mille mots!